mercredi 5 mai 2021

Darnella Frazier et les autres, symbole des USA de l'intégrité et du courage, dans l'affaire George Floyd

 

 Salah Ben Omrane   28 avril  2021 à 16:40  (lemilieuautorise.com)

 Cup Foods / Minneapolis

 

Darnella Frazier, 18 ans, avec sa cousine de 9 ans, se dirigent vers Cup Foods. Les deux jeunes filles vont à ce magasin — il se situe à l'angle de la 38 ème rue en croisement avec Chicago Av, dans  Minneapolis, ville du Minnesota aux États-Unis — pour s'acheter des Snacks, en cette fin de journée de lundi 25 mai 2020 et avant que le soleil ne tire sa révérence.

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Darnella FRAZIER, pantalon bleu et caméra en main

 Jusqu'à cette heure là, rien de particulier à noter parmi les évènements marquants de l'actualité médiatique aux États-Unis hormis l'indignation du président américain Donald Trump qui a manifesté sa colère dans la matinée contre les journalistes qui le critiquent à chacune de ses sorties de golf.

 


George FLOYD au moment du début de son interpellation par les policiers

 Les deux jeunes filles arrivent devant le magasin. Elles assistent à l'arrestation de George Floyd. Darnella Frazier demande à sa cousine de la devancer, d'entrer dans le magasin puis elle revient sur ses pas, sort son téléphone portable et elle se met à filmer l'arrestation de G.  Floyd. Elle vient juste de réaliser la vidéo virale qui a fait le tour du monde. Dans celle-ci, on voit l’officier de police de Minneapolis, Derek Chauvin, appuyant avec son genou sur le cou de G.  Floyd. Celui-ci, est allongé par terre, sur le ventre, les mains menottées au dos, à moitié sous la voiture de la police et criant à répétition " I cant breath! ".

Le policier Derek Chauvin

 Le 30 mars 2021 l'adolescente s'est rendue à l'audience du tribunal de Minneapolis afin d'apporter son témoignage dans le procès pour meurtre de l’officier de police, Derek Chauvin. La présence des deux jeunes filles sur les lieux de l'arrestation a été confirmée par la vidéo-surveillance produite par la partie accusatoirn. La jeune fille, dans son témoignage, a assuré que des passants suppliaient le policier D. Chauvin de cesser son geste d'étranglement. Parmi les témoins de la scène, il y a Geneviève HANSEN, pompier de fonction, qui a assisté à la phase d'agonie de George Floyd sous le genou du policier Chauvin. Elle avait déclaré sa profession et s'était proposée de venir en aide pour réanimer la victime mais cela n'avait pas été suivi d'effet. Le refus sa proposition d'intervention, ne l'a pas empêché, de prodiguer à haute voix ses conseils et indications de professionnelle en direction du policier. 



Medaria ARRADONDO, Chef de la Police Minneapolis

  Le chef de la police de Minneapolis Medaria ARRADONDO, qui est le chef de l'unité de police à laquelle Derek Chauvin appartient, est venu au tribunal apporter ses précisions au cours procès. Il a dit : le fait de continuer à appliquer ce niveau de force sur une personne allongée sur le ventre, menottée dans le dos, cela ne fait en aucun cas partie de nos règles, de notre formation et n'est certainement pas conforme à notre éthique.


 

Geneviève HANSEN, témoin, pompier à Minneapolis

À l'issue de trois semaines de procès et de tension dans l'attente du jugement, le verdict est tombé : Le jury* a déclaré coupable, l'ex-policier Derek Chauvin d'homicide et de meurtre aux deuxième et troisième degrés. La sentence sera prononcée dans quelques semaines par le juge Peter Cahill.

  Dans quel autre pays, peut-on voir une jeune fille adolescente filmer, sans broncher, un policier qui est à la manœuvre en train de commettre un meurtre par étranglement de "sa proie", qui est un individu menotté, en lui appuyant sur la gorge avec son genou, que cependant la jeune adolescente regarde le policier les yeux dans les yeux, sans se laisser intimider par l'expression menaçante de son regard ? Peu d'États dans le monde auraient laissé la dénonciation prendre son chemin dans le cadre d'un État de droits jusqu'à parvenir devant une justice qui garantit les droits de chacune des parties. Rappelons qu'il s'agit d'une dénonciation d'un crime qui a été exécuté par un policier au cours de son travail.

 La vidéo Darnella Frazier a fait le tour du monde très rapidement sur les réseaux sociaux. Cela a engendré plusieurs manifestations de réprobation du sort  intentionnellement réservée à George Floyd. Cela a provoqué un vent de panique dans les rangs des autorités de la police de quelques pays, qui s'auto-définissent "démocraties". Leurs gouvernements se sont vite mis à l'œuvre pour créer une parade-riposte législative qui étoufferait dans l'œuf toute tentative de dénonciation d'une action policière compromettante. 

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*Composition du jury: 15 personnes sélectionnées dont trois remplaçants: Il y a parmi eux, entre autres : Une grand-mère noire à la retraite, une infirmière blanche, deux mères célibataires blanches, deux immigrés, deux personnes métisses.

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Faire le rapprochement entre les morts par la Covid à "un Boeing qui s'écrase", ça ne vole pas très haut !

Salah Ben Omrane mardi 13 avril 2021 23:15 (lemilieuautorise.com)

 

  Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon*, ce matin, sur BFM Tv, au cours d'un tête-à-tête avec l'animateur Jean Jacques Bourdin et en à propos des efforts du gouvernement français dans la lutte contre la COVID-19, s'est exprimé ainsi : On ment un peu aux Français. Il y a un choix de société, un choix politique, qui est d'accepter que l'on ait chaque jour un Boeing qui s'écrase, c'est à dire 300, 340 décès(3 ème minute de la vidéo)

  Habituellement, au cours des débats, les invités qui sont "pour qu'il y ait encore plus de mesures contraignantes", qui estiment que l'exécutif "ne met pas l'intensité suffisante" dans la lutte contre la propagation de la pandémie ou ceux qui s'offusquent de voir qu'il y a des gens qui se révoltent, des récalcitrants qui refusent qu'on injecte dans leur corps le vaccin Astrazeneca, tous, lorsque les arguments de la raison ou les palpitations de  l'affect ne font pas mouche, et ne clouent pas le bec de leurs contradicteurs, ils se mettent a jouer aux fossoyeurs et "jettent sur la table à la pelle des cadavres", en tentant ainsi d'intimider leurs contradicteurs. Ils annoncent un chiffre sur un nombre de morts, ceci avec l'espoir que l'interlocuteur qui leur tiendrait encore tête n'ose "enjamber" un  cercueil et continuer à les affronter.

  Le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon, est monté d'un cran dans la dramatisation par son exclamation : Un Boeing par jour, qui s'écrase ! Argument qui n'est ni réjouissant ni glorifiant, pour le constructeur aéronautique américain. Cet avionneur géant américain n'y est pour rien pour que sa réputation soit associée, de loin ou de près, à la pandémie de la Covid-19.

  Cela s'apparente au dénigrement et à de la violence verbale gratuite envers une personne morale, qu'est l'entreprise Boeing, cité à tort en pareille circonstance par le médecin. Que fait le médecin de Tenon dans la guerre économique entre constructeurs de zincs volants, Airbus et Boeing ? Raison de plus pour s'en écarter du champ de bataille économique qui n'est certainement pas le sien. Que s'il voudrait trouver un appareil volant pouvant contenir autant de passagers que le chiffre de morts par jour que lui même venait d'annoncer (à savoir entre 300-et 340), afin de plus percuter l'imagination de ses auditeurs, il est plus judicieux pour lui de recourir à un autre type d'avion, chez un autre constructeur tel par exemple Airbus. car cet avionneur a dans sa flotte l'Airbus A350 avec ses diverses versions aménageables: Il y a celle du  A350-900. Celui-ci peut contenir entre 325 sièges . Dans la version  A350-1000 ,on peut tomber sur des appareils avec 440 sièges. Quant à l'éventail dans le nombre de sièges dans les Boeing 777, qui sont aussi aménageables, il peut aller de 300 jusqu'à 550 sièges. Sans doute, le docteur aurait mieux trouvé chez Airbus un avion à la taille de l'image qu'il tentait à faire passer.  

  Encore plus simple, si manifestement il n'existait aucun soupçon de tentative de nuisance a l'adresse de l'image de Boeing, qu'il était indispensable pour le locuteur, disons de "frapper les esprits", avec l'image d'un aéronef en catastrophe tombant au sol ou dans un océan, il aurait très bien pu s'abstenir de citer un nom , une marque, en se contentant de dire, par exemple : "un avion avec ses 300 passagers".

  Il est de circonstance de rappeler ceci figure dans le serment d’Hippocrate: : “...Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences...” 

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* L'hôpital Tenon est situé au  4, rue de la Chine, dans le 20e arr. de Paris

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